C’est en me mettant au bullet journal en 2017 que j’ai retrouvé le plaisir d’écrire au stylo-plume. À cette époque, j’avais suivi le mouvement et acheté un carnet Leuchtturm1917, la marque vedette du BuJo conseillée par le concepteur du bullet journal Ryder Caroll. Le Leuchtturm1917 terminé, j’ai opté pour un carnet Rhodia Goalbook de la collection Rhodiarama. J’ai tellement aimé écrire sur ces pages que c’est devenu mon achat papeterie du mois de décembre en prévision de la nouvelle année.
Rhodia a sorti son modèle Goalbook en 2017 en réponse à la vague bullet journal. Concrètement, il ressemble beaucoup au carnet Leuchtrumm1917 mais je trouve la qualité et la finition supérieures.
Ce n’est donc pas une sortie récente de la marque mais après deux ans d’utilisation j’avais envie d’en faire une revue.
Une esthétique réussie
Le Goalbook est un carnet au format A5 qui est proposé en couverture souple ou rigide en similicuir. J’ai testé les deux types de couverture et les deux sont robustes. J’ai quand même une préférence pour les versions rigides car je trouve que cela donne un effet livre plus agréable à l’œil. Le carnet se tient bien à plat sans avoir à maintenir les pages, ce qui est appréciable.
En passant du Leuchtturm1917 au Goalbook, j’ai tout de suite accroché au fini impeccable de la couverture très agréable au toucher. C’est vraiment un plaisir de manipuler ce carnet. Rhodia appelle ce fini similicuir car on retrouve un peu l’effet visuel du cuir mais la couverture reste très lisse. À noter que le seul carnet Goalbook qui n’a pas cet effet similicuir à ma connaissance est le carnet de couleur argentée qui a plus une texture tissu.
En parlant de couleurs, quand Rhodia se met à faire de la couleur, cela ne plaisante pas. Avec le Goalbook, on sort de l’emblématique duo orange et noir de Rhodia pour trouver pas moins de 16 couleurs. Pour l’instant, j’ai pu tester le Orange Rhodia (tout de même), le Chocolat et pour 2021 c’est le Vert anis.
Pour terminer, un élastique de couleur orange permet de maintenir le tout. Il y a aussi un porte-stylo qui peut être utile surtout en déplacement.
Une structure adaptée au bullet journal
Le carnet comporte 240 pages, dont 224 numérotées, ce qui est largement suffisant pour mon utilisation annuelle. Il me reste en général une dizaine de pages fin décembre.
La différence avec un carnet conventionnel, c’est que le Goalbook propose des éléments prédéfinis pour débuter rapidement un bullet journal sans avoir à le « mettre en forme ». Il contient un index sur 6 pages appelé « Contenu », un premier calendrier perpétuel sur 4 pages et un deuxième calendrier caractéristique du BuJo, le Future log. Ensuite vous avez toute la place pour vos écrits.
Il y a aussi une petite pochette en fin de carnet, comme dans le Leuchtrumm1917. Jusqu’à présent je n’en ai jamais eu l’utilité.
À noter que le carnet a connu des ajustements depuis sa sortie en 2017. Initialement, les pages étaient seulement disponibles en couleur ivoire. Depuis peu, Rhodia offre la possibilité de choisir des pages blanches pour ses Goalbook. J’ai une préférence pour la couleur ivoire mais c’est vrai que la couleur de vos encres aura un rendu différent.
Aussi, dans le premier carnet que j’ai acheté, les pointillés étaient très marqués. Il s’agissait d’un reproche récurrent fait à la marque. Rhodia l’expliquait par sa technique de fabrication et les standards environnementaux français.
The darkness of the dots is actually for a good reason : The paper in the Rhodia notebooks is Clairefontaine paper made in France, and because of environmental regulations, the manufacturer cannot add chemical stabilizers to the inks. Chemical stabilizers allow for lighter printed dots.
Et de conclure que les carnets Leuchtturm sont faits à Taiwan… Toujours est-il que dans les plus récents Goalbook, les points ont été éclaircis! J’ose espérer que les standards environnementaux n’ont pas été revus à la baisse et qu’ils ont bien trouvé une autre technique.
En tout cas, je trouve vraiment satisfaisant que Rhodia soit à l’écoute de sa clientèle.
Qualité du papier et stylo-plume
Voilà l’aspect fondamental qui m’a rendue fidèle au carnet Rhodia Goalbook : la qualité du papier vélin Clairefontaine. Le papier est vraiment soyeux au toucher et le grammage 90 g/m² permet d’écrire au stylo-plume sans soucis.
Quelle que soit l’encre utilisée ou la taille de la plume, l’encre ne transperce presque jamais les pages (bleedthrough). La page est bien opaque et il y a peu d’effet « écriture fantôme » à l’envers du papier (ghosting), ni de bavure dans les fibres du papier (feathering). La plume glisse sur le papier et l’écriture est bien nette. J’utilise à l’occasion des feutres de la marque Mildliner et je n’ai jamais eu de problème non plus.
Tests d’écriture
Test stylos – recto Rhodia Goalbook Test stylos – verso Rhodia Goalbook
Sur cette page, j’ai utilisé tous les stylos-plume encrés en ce moment et d’autres stylos ou feutres que j’avais à portée de main. On voit que le papier se comporte bien avec tous les types de stylos. Si on est un peu tatillon, l’encre Émeraude de Chivor de J. Herbin se comporte moins bien, on voit un peu plus les traits en transparence. Idem pour le Tombow Calligraphy pen.
Évidemment, le marqueur permanent transperce et ruine complètement la page. En même temps, ce n’est pas vraiment l’utilisation attendue d’un marqueur permanent.
Et avec des plumes vraiment larges ?
Test d’encres au parallel pen – recto Rhodia Goalbook Test d’encres au parallel pen – verso Rhodia Goalbook
J’ai testé trois encres différentes avec un parallel pen 2.4 mm. Ce type de stylo met un peu à rude épreuve le papier en y déposant beaucoup d’encre. On constate du coup des bavures aux coins de certaines lettres. Cela me semble plus particulièrement visible avec Émeraude de Chivor et sur les premières lettres tracées avec l’encre Earl Grey de Diamine.
Par contre, Émeraude de Chivor est la seule encre qui transperce nettement la page. J’ai l’impression qu’il s’agit plus d’un problème d’encre que de papier, surtout que ce n’est pas la première fois que j’ai ce problème avec Émeraude de Chivor.
Enfin, avec des plumes aussi larges, on n’échappe pas vraiment à l’écriture fantôme (ghosting), mais je trouve que c’est quand même très correct.
Dans l’ensemble, la grande majorité des encres utilisées en test se comporte très bien sur ce papier Clairefontaine.
Mais qu’est-ce je reproche au Leuchtturm1917?
En réalité, pas grand-chose. Mais, dès qu’on écrit au stylo-plume, on cherche une certaine qualité de papier. Il m’arrivait bien plus souvent d’avoir des bavures sur le coin des lettres qu’avec le Goalbook. Le grammage du papier Leuchtturm1917 est 80 g/m² contre 90 g/m² pour le Rhodia, ce qui explique en partie ce problème. Cependant, il existe des papiers avec des grammages moins importants et qui se comportent très bien. Le papier Clairefontaine est aussi plus soyeux que celui du Leuchtturm1917 qui est un peu plus « texturé ».
Ensuite, c’est une affaire de goût, mais je préfère le design du Goalbook et la variété des couleurs proposées. Le produit me semble globalement plus travaillé et son esthétique soignée me donne plus de plaisir à l’utiliser.
Au final, je crois que vous l’avez compris, ce carnet est un favori. Il a la taille et la structure idéale pour mon utilisation et offre une qualité de papier excellente pour le stylo-plume. Je n’ose même plus essayer un autre carnet pour mon BuJo de peur d’être déçue.
Ceci dit, je garde en tête d’autres carnets à tester comme le cahier A5 Oxford Black N’ Red conseillé par plusieurs membres du forum stylo-plume.org. Pour mon usage de Bullet Journal, je trouve qu’il ne contient pas assez de pages (192 pages), alors cela freine un peu mon achat. Je me laisserai peut-être tenter pour un autre usage!
Le carnet Rhodia Goalbook en bref
Rhodia Goalbook A5 | ||
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Couverture souple | Couverture rigide | |
Dimensions | 21 x 15 cm | 21,5 x 15,5 cm |
Couleur couverture | 16 couleurs : Argent, Noir, Chocolat, Taupe, Beige, Vert anis, Turquoise, Saphir, Iris, Violet, Lilas, Framboise, Coquelicot (rouge), Tangerine, Orange, Jonquille (jaune). | |
Nombre de pages | 240 | |
Pages numérotées | 224 | |
Papier | Papier vélin velouté Clairefontaine | |
Grammage | 90 g/m² | |
Couleur du papier | Blanc ou Ivoire | |
Réglure | Dot (pointillés) Grille (petits carreaux) | Dot (pointillés) |
Rubans marques-page | 2 | 3 |
Porte-stylo | Oui — Couleur orange | |
Fermeture élastique | Oui — Couleur orange | |
Pochette à soufflet | Oui — En fin de carnet | |
Fabrication | Conçu en France et fait au Maroc | |
Prix | Autour de 20 € et 40 CAD (hors taxes pour le Canada) |
2 commentaires
Moi j’adore ces carnets , les couleurs, le papier et la présentation . Ici, ce serait plutôt dans les tons bleus. J’ai fait une photo, mais je ne peux pas la mettre …tant pis 😊
J’ai vu les photos sur IG! Le bleu saphir est vraiment chouette.